Le Fūrin, petit carillon japonais qui sent bon l’été

Le Fūrin, petit carillon japonais qui sent bon l’été

Vous avez peut-être déjà entendu raisonner ces petits carillons japonais lors d’une visite du Japon pendant l’été ou dans un film nippon. Cette clochette japonaise, appelée Fūrin est un objet incontournable de la saison estivale au Japon. On l’utilise aussi bien pour son aspect décoratif que pour le son apaisant qu’il produit.

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Qu’est-ce qu’un Fūrin ?

Le nom Fūrin associe les idéogrammes de vent (Fū) et de cloche (rin). Il s’agit d’une petite cloche que l’on attache à l’encadrement d’une fenêtre ou d’une porte-fenêtre pour qu’elle tinte au vent.

furin

L’objet se compose d’un battant appelé zetsu qui bouge avec le vent et fait tinter la clochette. On peut y ajouter un petit morceau de papier appelé tansatsu, sur lequel on a inscrit un haïku (un poème très court) ou un vœu.

Les modèles traditionnels sont en céramique, tandis que d’autres modèles peuvent être en faïence, en métal ou bien en bois. On trouve aussi des Fūrin japonais en aluminium, en verre et en laiton.

Chaque matériau produit un son différent quand le carillon sonne. Un Fūrin en verre produira un son plus discret qu’un Fūrin en céramique ou en fonte. La forme du carillon peut également varier selon les fabricants. Les modèles en céramique sont facilement transformables et peuvent laisser s’exprimer la créativité des fabricants.

On trouve des cloches Fūrin en céramique en forme d’animaux, de petits personnages, de théière, et plus. Les prix dépendent du matériau utilisé pour la fabrication, mais aussi du travail de décoration. Un carillon fabriqué et peint à la main par un artisan confirmé sera donc un peu plus cher.

La petite histoire du carillon japonais

Les Fūrin sont originaires de Chine et ont été introduits au Japon par le bouddhisme. Ils étaient initialement fabriqués en bronze et servaient à protéger les temples des esprits malins.

Comme ces carillons étaient assez coûteux, seules les personnes aisées comme les Samouraïs et les nobles pouvaient s’en procurer. En plus de protéger des mauvais esprits, ces petites cloches étaient supposées posséder d’autres vertus. Ils s’utilisaient par exemple pour signaler les vents infectés de maladies comme la peste ou le choléra.

Carillon japonais Furin

Il faudra attendre l’ère Edo pour que le Japon commence à produire des Fūrin en verre. Le travail du verre apparaît dans le pays avec les marchands originaires d’Europe.

Les techniques de fabrication du verre se transmettaient par les hollandais, qui venaient faire du commerce à Nagasaki. Cette ville était alors la seule dans laquelle se pratiquait le commerce international.

Le verre étant moins onéreux que le bronze, la baisse des prix des carillons facilita l’accès à cet objet tant convoité. Le Fūrin se démocratise et trouve sa place dans tous les foyers, même les plus modestes.

Les Fūrin de l’époque Edo avaient la particularité d’avoir des motifs traditionnels sur la partie intérieure, plutôt qu’à l’extérieur. Cela permettait d’éviter l’usure que pouvaient causer les intempéries.

Les Japonais attribuent un sentiment de fraîcheur au son du Fūrin. On lui accorde cet effet rafraîchissant car son tintement fait penser au grillon japonais, le suzumushi.

Ce dernier est annonciateur de l’arrivée de l’automne, et donc de températures moins élevées. Le son du carillon japonais en verre ou en fonte est également relaxant. Il représente à merveille l’été japonais.

La fabrication du carillon

Les Fūrin japonais en verre sont soufflés à partir d’une petite boule de pâte de verre en fusion. Le souffleur produit la forme de cloche et fait ensuite passer plus d’air pour créer le trou de la cloche. Après refroidissement, on peint un motif à l’intérieur de la clochette.

Les Nambu Fūrin sont les carillons en fonte produits dans la préfecture d’Iwate. Dans cette région on trouve les villes de Morioka et Oshu, spécialisées dans la fabrication traditionnelle d’objets en fonte de Nambu (qu’on appelle également fer de Nambu).

Le Fūrin dans la culture contemporaine

On célèbre cette petite cloche lors du Fūrin matsuri, qui a lieu tous les étés au temple Ofusa Kannon à Nara. Lors de cette célébration on accroche 2 500 Fūrin dans l’enceinte du bâtiment. On le fête aussi lors du festival d’été du sanctuaire Hikawa à Saitama. À cette occasion, les visiteurs peuvent écrire un vœu sur un tansatsu (le morceau de papier rattaché au carillon).

On retrouve la présence du carillon à vent dans de nombreuses œuvres japonaises se déroulant durant l’été. Ce petit objet emblématique fait des apparitions dans des animés comme « Souvenirs de Marnie » ou encore « Shōwa Genroku rakugo shinjū ». Il existe aussi des Fūrin à l’effigie de personnages comme Totoro, ou du non moins célèbre maneki-neko.

Enfin, la série Pokémon s’est inspirée du Fūrin en créant le personnage Éoko, qui en reprend la forme. Le nom japonais de ce Pokémon est « Chirean », comme l’onomatopée « chirinchirin » qui illustre le bruit du carillon à vent japonais.

Il existe aujourd’hui des milliers de versions de la clochette japonaise. Découvrez un large choix de carillons sur Amazon : en verre, en fonte ou en céramique avec des formes et couleurs pour tous les goûts !

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